mercredi 11 mars 2009

La cantine est aussi un lieu pour apprendre


Apprendre la richesse culturelle

Autour d’une table, à la cantine, six filles de CM2 : Schainese et Badia ont un « menu végé », Lilith, Jade, Mélissa et Melibea « mangent tradi ». Ainsi, pour les deux premières, aujourd’hui, une omelette remplace le sauté de veau. Melibea précise qu’elle « mange généralement tradi sauf les jours où il y a du porc ». (...)

Dans toutes les cantines scolaires de Roubaix, le choix entre deux plats principaux, dont un « sans viande », est instauré depuis 2001. La ville sert 4 000 repas par jour aux élèves de primaire et de maternelle. Dont 1/3 sans viande, proportion qui passe à 50 % les jours où il y a du porc. La demande est stable depuis 2001. « Il y a deux menus uniquement les jours où il y a de la viande. Dans le second menu, la viande est remplacée par des oeufs, du poisson, des steaks de soja, du tofu ou des plats composés végétariens », précise Valérie Morantin, diététicienne de la ville.
(...)
Roubaix fait figure de pionnière en matière de restauration scolaire dans la région, s’efforçant de coller au plus près à la diversité culturelle de ses jeunes convives, aux préconisations d’équilibre alimentaire et d’éducation du goût. De plus en plus de villes lui emboîtent le pas.
À la cantine de Roubaix, on célèbre Noël mais aussi l’Aïd, le Nouvel an chinois et la fête bouddhiste du Wesak. On participe à la découverte des cuisines du monde comme le 19 mars avec un repas grec.
Le 26 mars, les assiettes seront « bio » de l’entrée au dessert : « On a commencé en 2001 par une seule composante du repas », commente Valérie Morantin. On y est allés progressivement. Il fallait s’assurer que les produits soient disponibles. On en est à un repas par mois.» Cela évoluera encore, le bio est la nouvelle demande.



le rôle de l’école dans l’éducation nutritionnelle et la sensibilisation au goût

Le premier repas bio sera proposé jeudi 5 mars dans les écoles maternelles et élémentaires de la ville, de l’entrée jusqu’au dessert. Il en sera ainsi au rythme d’un repas par mois jusqu’à la fin de l’année scolaire.
L’entrée officielle du bio dans les cantines est l’occasion de faire passer un message pédagogique fort auprès des enfants, de leur apprendre pourquoi le bio, d’où proviennent les aliments, leur durée de vie… Un premier bilan de cette opération sera présenté en juin aux parents d'élèves, aux directeurs d’école et aux enseignants.

Pour Guy-René Baroli, maire adjoint aux affaires scolaires, universitaires et à la jeunesse "l’introduction du bio, tout comme l’opération « Un fruit pour ma récré », ou la « Semaine du goût », rentre dans l’apprentissage de l’alimentation, qui doit commencer très tôt et se prolonger le plus longtemps possible au cours de la scolarité de l’enfant et de sa vie d’adulte. Très attentifs à la qualité des repas servis aux enfants, nous souhaitons renforcer le rôle de l’école dans l’éducation nutritionnelle et la sensibilisation au goût, en s’appuyant sur la diversité alimentaire. Cette mission de l’école, soutenue par la municipalité, s’inscrit dans un plan de prévention et d’éducation à la lutte contre le surpoids et l’obésité."

Introduire le bio, c’est aussi l’occasion de pouvoir aborder avec les élèves un certain nombre de matières complémentaires, l’histoire, la géographie, les sciences de la vie et de la terre, les technologies, sans oublier l’éducation à la santé.

  • Février 2009: promouvoir une meilleure alimentation dans les restaurants scolaires. Un stage y a sensibilisé des professeurs du Chinonais.
Cette formation, ouverte par le principal du collège Pierre Junges, concernait les professeurs de SVT (sciences et vie de la Terre) et d'histoire-géographie sur le thème de la nourriture et de l'enseignement en mettant en corrélation la diététique et les équilibres productifs du territoire des établissements secondaires concernés.
Projet éducatif et projet de société ont voisiné pour l'occasion. Les finalités avancées concernent la qualité alimentaire dans la recherche d'aliments naturels dans l'univers rapproché et consommés dans leur diversité.
(...)
Pour les stagiaires l'objectif est tracé : porter la bonne parole dans leurs établissements respectifs situés dans un milieu rural qui pourrait à terme accompagner la demande en adaptant une production valorisée en terme de revenus mais aussi d'image : nourrir sainement les jeunes du secteur, voire ses propres enfants,

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