lundi 26 octobre 2009

Alimentation locale signifie producteur local

...donc s'il y a disparition des producteurs locaux, cela signifie aussi disparition des aliments locaux et donc de la possibilité de signer des partenariats entre des écoles et des agriculteurs locaux...donc augmentation du recours à des aliments plus ou moins identifiés, venant de pays plus ou moins lointains...bilan carbone mauvais et bilan bénéfice santé également.

Il est alors du "devoir" (moral) de tous ceux qui veulent pouvoir continuer à manger local, de saison et si possible "naturel" de participer au maintient de l'agriculture locale de proximité.
Comment ? C'est simple, pas besoin d'enfiler des bottes et d'aller vous battre dans les campagnes.

Il suffit:
  • d'acheter local le plus souvent possible, même au supermarché ou chez le primeur du coin
  • mieux encore, de vous approvisionner via des sites internet d'intermédiaires qui sont en lien directement avec les producteurs locaux et vous livrent chez vous ou au bureau
  • de connaître un peu le calendrier des légumes et fruits de saison pour se concentrer sur ceux là et du coup de découvrir de nouvelles façons de les cuisiner pour ne pas s'en lasser (moi je ne connaissais rien avant aux saisons des légumes et fruits...alors je me fie aux producteurs)
  • de passer ensuite à la vitesse supérieure en signant un contrat d'une année avec un agriculteur dans une AMAP (vous vous engagez à acheter sa récolte)
  • d'arrêter de fréquenter les zones commerciales qui ont pris la place des terrains agricoles (plus ces zones feront de CA, plus on en construire de nouvelles et franchement a-t-on besoin de 3 Leroy Merlin ou d'Ikea ?
  • de ne plus rêver de construire une maison éloignée de tout sur un terrain agricole passé en constructible...il vaut mieux réhabiliter une ancienne maison
Pourquoi cette pétition ?
La Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole et la Ville de Marseille révisent actuellement leurs documents d’urbanisme, SCOT et PLU. Alliance Provence, le réseau des AMAP, et des associations présentes sur le territoire de l’agglomération marseillaise défendent un projet d’aménagement urbain favorable au maintien et au développement d’espaces agricoles et naturels, de jardins et parcs.

Cette agriculture disparaît ! Depuis 1980, plus de 2 700 hectares de Surface Agricole Utile ont disparu au profit de l’étalement urbain (il n'en restait plus que 1 300 ha en l'an 2000),
et le territoire de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) ne compte plus que 150 agriculteurs (alors qu’ils étaient plus de 1300 en 1980).

Interpelez aussi les maires, les préfets lors de leurs interventions publiques sur leur rôle dans ce maintient de l'agriculture locale au profit (c'est ce que j'ai fait la semaine dernière à Paris lors d'un atelier rôle des collectivités locales dans le Développement Durable...parce qu'il ne suffit pas de trier ses papiers à la mairie ou de mettre des panneaux solaires et de se vanter)
  • de l'alimentation de leurs citoyens (car lorsqu'il n'y aura plus rien à manger localement ils auront à répondre de leur politique à court terme)
  • au profit d'une économie locale basée sur le long terme et sur les besoins vitaux

mardi 13 octobre 2009


On ne nous fera plus avaler que la faim est une fatalité
Pourquoi ?
Comment ?

l'excuse du surcoût pour le bio, un argument fallacieux

"La Fédération des Maires des Villes Moyennes a commandité une étude au sujet de l'introduction de 20% de produits bio dans les cantines publiques d'ici 2012.

Cette étude a été conduite avec (par?) Sodexo, entreprise de restauration collective.

(déjà là on peut se poser une question sur l'objectivité de l'étude...)


"...Introduire le bio dans les menus remet en cause les circuits habituels d'approvisionnement que ce soit pour les SRC (sociétés de restauration collective) ou les communes qui gèrent les cantines régie directe. Donc toutes les raisons sont bonnes pour freiner son introduction. L'argument financier agité devant les parents d'élèves et les contribuables est donc dans ce cas bien pratique pour justifier une introduction du bio à la cantine de façon homéopathique. ...

L'étude met (évidemment) en avant le surcoût (variable de 10% à 45%) du bio. Arrêtons-nous un instant sur ces chiffres.

Tout d'abord le surcoût porte uniquement sur le prix des denrées bio. Or nous l'avons vu plus haut les produits bio ne représentent (dans le meilleur des cas) que 20% des denrées utilisées dans les menus. De plus les denrées ne représentent qu'un tiers du coût du repas.

...Admettons un surcoût de 30% des denrées bio : cela équivaut à une hausse de 6% du coût global des denrées (30% sur 20% de produits bio). Les denrées représentant 32% du coût global du repas, le surcoût des denrées bio ramené au prix du repas n'est plus que de 2%.

Heureusement l'exemple de Saint-Etienne nous montre qu'avec une volonté politique forte les contraintes financières sont balayées. En effet cette commune a introduit à la rentrée 2009, 50% de produits bio dans ses cantines sans hausse du prix du repas pour les familles."

Lire tout l'article sur Ma cantine bio
Voir l'étude