vendredi 23 janvier 2009

D'autres collectifs agissent en France

On n'est jamais si bien servi que par soi même. Ce pourrait être le mot d'ordre de l'association Cata33. Malgré son acronyme un brin alarmiste, ce "Collectif pour l'achat de terres agricoles en Gironde" est au contraire plein d'espoir et d'énergie. Il s'est ainsi mobilisé pendant près de deux ans pour acheter un terrain et lancer l'exploitation bio d'un jeune agriculteur sans terre. Montant de l'opération: 78.400 euros, récoltés en quatre mois, entre septembre et décembre 2008. Le tout sans crédit ni subventions, en pleine crise financière.

Le montage financier est simple, il s'agit d'une SCI, une société civile immobilière. A l'issue de l'appel à souscription, 380 sociétaires en sont membres. Ils ont acheté entre 1 et 50 parts à 100 euros de la SCI. Des parts qui leur donnent un droit de vote – quel que soit le nombre de parts achetées - lors de l'assemblée générale annuelle de la SCI, mais pas de rémunération. A leur sortie de l'entreprise, ils récupèrent leur mise, indexée sur le barème des terres agricoles, fixé par le ministère de l'Agriculture.
(...)
Le maire de Flaujagues, où sont installées les Terres de Fougeyra, a annoncé qu'il ferait appel aux produits de Julien Bonnet pour la cantine scolaire.

Un modèle pour l'agriculture de demain? D'autres projets similaires existent. La "Foncière Terre de liens" fait de la publicité dans les magasins bio parisiens pour encourager les citadins à investir dans la terre et la louer ensuite à des agriculteurs ou des porteurs de projets solidaires et respectueux de l’environnement, via un bail rural environnemental. Didier Guyot et ses associés veulent croire que le modèle a de l'avenir. Même si reconnaît-il, "380 personnes motivées sur toute la région de Bordeaux, ce n'est finalement pas tant que ça".


L'association PLAINE de Linselles, en partenariat avec la CLCV et le cinéma Le foyer, a adressé aux maires de la Vallée de la Lys des invitations pour la projection du film « Nos enfants nous accuseront ».
Le film fait écho au débat soulevé à Linselles par Donatienne Galliot, conseillère municipale de l'opposition (NAPL) et par ailleurs membre de l'association PLAINE, en faveur de l'utilisation de produits bio dans la restauration municipale. Une demande qui a rencontré une oreille attentive auprès de Jacques Rémory, maire de Linselles et président de Lys Nord Métropole. « Le maire de Linselles a décidé de s'engager, c'est super. Mais il faudrait pouvoir convaincre tous les maires de l'intercommunalité sur la nécessité d'avoir recours aux produits bio », exprime l'élue. « Ce documentaire est un film militant et citoyen qui permet d'appréhender les dangers des pesticides sur la santé et l'environnement. Il permet de comprendre que la mise en place d'une restauration bio participe au développement de l'agriculture bio.

L'Association pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap) – La Belle Terre –, qui s'est implantée sur le Bourgueillois, en septembre 2008 et qui compte 38 adhérents, et le cinéma de l'Amicale organisaient, mercredi, la projection du film de Jean-Paul Jaud, « Nos enfants nous accuseront ».
Présenté le matin aux élèves de 3e du collège Pierre-de-Ronsard, ce film a attiré, le soir, salle de l'Amicale, près de 200 spectateurs, une réussite qui a surpris les organisateurs.
Tous ont déploré une absence de politique en la matière et prôné le militantisme et la valeur de l'exemple pour faire progresser les choses.
Comme le film le montrait, la restauration scolaire a amené des questions. Alors qu'en Italie, à la rentrée prochaine, toutes les cantines scolaires seront bios, en France, on en est encore à l'expérimentation, par habitude, par crainte des surcoûts mais aussi à cause d'une offre locale limitée, car des produits bios n'ont d'intérêt pour l'avenir de la planète que s'ils sont produits localement...

  • 14 janvier 2009: Forcalquier
Les demi-pensionnaires du collège Henri-Laugier, à Forcalquier, ont décidé d'entamer une grève de cantine et de passer la pause déjeuner assis dans la cour de récréation. Leurs revendications ? Un peu de tout: "On n'a pas assez à manger, parfois c'est trop salé, parfois ça manque de goût", estime une collégienne.

Trois représentants des élèves ont été reçus par la principale. En cause, les repas fourni par l'Unité de préparation culinaire de Château-Arnoux, qui dessert 8 autres collèges. (voir l'article)

  • Décembre 2008: Cavaillon
Le collectif anti-OGM 13/84, a réuni une dizaine de personnes inquiètes de la qualité de ce que mangent leurs enfants dans les cantines cavaillonnaises.
Objectif: créer un collectif pour faire des propositions alternatives au maire Jean-Claude Bouchet. Le militant avait rencontré ce dernier, après avoir mené sa petite enquête en fouillant dans les poubelles des cantines fournies par la Sogeres.
Son constat: amer, -- "nos enfants mangent quotidiennement des produits malsains"-- il est allé le porter à la connaissance du maire qui, à ses yeux, "ne peut plus dire qu'il ne savait pas". Les Cavaillonnais ont également été informés, par le biais d'un questionnaire soumis à quelque 200 parents, à la sortie des écoles.
"C'est quasiment du 100%, tout le monde dit non aux OGM".(lire la suite)

C'est dans le réfectoire de l'établissement qu'une réunion a été organisée à la demande des élèves mécontents des déjeuners servis depuis la rentrée, précisément depuis que les plats arrivent en liaison froide.
Autour de la table, 34 élèves (dont un délégué pour chacune des 31 classes),
un professeur représentant les enseignants,
un membre de chacune des associations de parents d'élèves (FCPE et Trait d'Union),
le maire avec son adjointe aux affaires scolaires Laurence Monterde et Patricia Sordo, responsable du service restauration scolaire,
le principal du collège Pierre Duclosson,
la principale adjointe Christine Peyre
et la gestionnaire Armelle Hacquard.
Invité du jour: Scolarest, avec le cuistot, Rémy Lambert, et Fabrice Ferrato, chef de secteur.


1 commentaire:

  1. Pour davantage d'information sur les SCI, je conseille le site http://www.creationsci.info

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