vendredi 23 janvier 2009

Des communes prêtes à s'investir



Les écoliers dijonnais bénéficient au quotidien de 7 500 repas concoctés au sein de la cuisine centrale. « Ici, à Dijon, nous ne sommes pas en mesure de servir des repas bio aux enfants mais nous avons commencé à proposer au moins un à deux plats par semaine », explique Agnès Legrand, directrice de la restauration scolaire. La responsable, vétérinaire de formation, ne cache pas qu'elle aimerait faire davantage « mais que mettre en place un tel système est encore aujourd'hui très compliqué et onéreux ».
Elle sait, par exemple, qu'en Ariège, il existe une cantine bio. Cartésienne, elle précise aussitôt : « A Dijon, nous servons 7 500 repas par jour aux écoliers sur 53 sites de restauration. La filière bio ne pourrait pas suivre. Si nous sommes en mesure de proposer des yaourts bio fabriqués par la ferme de la Pierre-qui-Vire, nous ne pouvons pas encore envisager de servir de la viande bio ».Concernant la nourriture biologique la conseillère municipale reconnaît qu'il y a bien une demande des parents : « Désormais nous affichons en vert les recettes bio de la semaine ». Elle cite, pour exemple de ce mois de févier, quatre mets : boulgour, nappé choco, pain d'épices, yaourt.
« Nous faisons également parti du dispositif Bien dans mon assiette, initié par la Région. C'est un grand pas en direction de la qualité et du terroir. Nous communiquons avec les enfants par la voix des animateurs qui déjeunent avec eux.Nous apprenons également aux écoliers que les légumineuses peuvent remplacer la viande. Notre objectif est de jouer un rôle éducatif en complément des parents ».Cantine bio: offre insuffisante A l'occasion du renouvellement du marché de la restauration scolaire arrivant à échéance, la municipalité entend accroître la part des produits biologiques dans les repas distribués dans les cantines et à «maîtriser l'empreinte écologique du marché en réduisant le coût carbone des produits». Le marché soumis à appel d'offres est divisé en six lots, chacun comprenant plusieurs établissements scolaires.Depuis le mois de janvier 2009, enseignants et élèves du collège Marie-Curie, dans le centre-ville de Tourcoing, se restaurent dans une cantine certifiée Haute Qualité Environnementale. Une fois par semaine un repas bio est servi. Cette ouverture s'inscrit dans le cadre de la reconstruction de l'établissement.Mettre du bio à la cantine de Barjac, où a été tourné le film, n'a eu que 7000€ de surcoût pour la collectivité dans l'année, explique Stéphane Veyrat acteur et co-réalisateur du film, présent à Manosque. Ce qui fait que très peu d'élus sont hostiles à changer la restauration scolaire."

Bernard Jeanmet, interpellé par une jeune lycéenne d'Esclangon, âgée de 15 ans, a promis
d'engager Manosque dans le processus du bio pour les cantines scolaires; à l'image de Forcalquier, Volx, Revest-des-Brousses.

Le bio à la cantine une fois par semaine, pas une première ! »
Marie-France Massard, ancienne adjointe à l'enseignement, réagit à l'annonce faite par Stéphane Saint-André de menus bio au moins une fois par semaine à la cantine, à la rentrée. « La restauration scolaire a déjà depuis plusieurs années proposé des repas bio aux enfants. Pas au rythme d'un repas bio par semaine mais de façon régulière. »
Majorité et opposition sont d'accord sur l'utilité d'une telle opération mais Marie-France Massard insiste sur l'accompagnement nécessaire.

« Il faut effectivement éveiller les enfants au goût tout en leur apprenant le respect de l'environnement. Toutefois, je reste convaincue que la réussite d'un tel projet est liée à deux facteurs importants : le projet doit s'intégrer dans une démarche globale d'éducation alimentaire et tous les acteurs (enseignants, parents, équipe de cuisine, encadrants et bien entendu enfants), doivent être sensibilisés et formés au "manger bio". »


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