mercredi 31 mars 2010

Manger bio, vous croyez encore que c'est cher ?

Alors, peut-être faut-il lire d'urgence "Le Potager anti-crise" écrit par un jeune jardinier autodidacte, installé à la campagne depuis 7 ans. Rodolphe Grosleziat est professeur en lycée technique et habite dans la région du Tréport, en baie de Somme.

Il raconte lui-même qu'il est paresseux et ne veut pas passer plus de 30 mn dans son jardin chaque jour.
Grâce à ses recherches des techniques les plus simples, les plus saines, les plus " rentables ".
Partant " de rien ", il est parvenu à une quasi-autonomie et parvient à nourrir toute sa famille toute l'année grâce aux légumes de son jardin, cultivés sans aucun engrais ni pesticide.

L'aspect comptable est important: il comptabilise ses récoltes en fonction des cours du marché et prouve par les chiffres que l'économie réalisée représente entre 2,8 et 3,5 fois la valeur d'un SMIG mensuel par an .
Voilà donc de véritables arguments pour des jardins partagés, familiaux, au centre des cités, dans les quartiers populaires.

Si Quick le fait...nos cantines doivent pouvoir le faire !

Quick, l'enseigne de restauration rapide va sortir les premiers produits bios à partir d'avril 2010. Au programme, deux produits : un yaourt, et un jus de fruits. Le jus de pomme biologique sera disponible au prix de 1,95€ à partir du 6 avril. Quant au yaourt, il coûtera 1,30€ et sera disponible le 27 avril.

Un cheeseburger sera disponible dans les restaurants Quick à partir de septembre prochain.

Alors bien sûr, Quick n'a certainement pas de vraies exigences en terme de production locale, de saison, de proximité. Le bio n'est pas forcément "l'arme ultime" si l'approvisionnement vient de l'autre bout du monde...mais si Quick s'en préoccupe (pour des raisons marketing) nos élus peuvent bien s'intéresser à des cantines locales, de saison, issue d'une agriculture raisonnée pour des questions de santé et économiques.

mardi 30 mars 2010

Comprendre que notre corps n'est pas une poubelle au cinéma Le Prado jeudi 29 avril 2010

Jeudi 29 Avril à 20h au cinéma le Prado de Marseille (un ciné vraiment engagé !), projection du documentaire Foodmatters d'origine Australienne, suivie d'un débat avec Corine Gouget, auteur du livre -Additifs alimentaires : Danger
et Eric Darche, Naturopathe et auteur du livre -Mon alimentation mon meilleur médecin.

Foodmatters : Ce film (inédit en France) dénonce la -mal-bouffe- mais surtout nous informe des choix que nous pouvons faire pour notre santé et celle de notre famille, grâce à une suite d'interviews avec des nutritionnistes, naturopathes, scientifiques, médecins et journalistes médicaux.

Pour poursuivre l'exploration, pour les enfants et leurs parents, un livre "Ton corps n'est pas une poubelle" écrit lui aussi par une naturopathe Aline Bossi exerçant à Toulon, ancienne technicienne biologiste
et par Florent Lamiaux écrivain.
Un ouvrage pédagogique et ludique qui s’adresse en priorité aux enfants et aux adolescents.

En les rendant responsable de leur santé, ils intègreront plus facilement les bons réflexes alimentaires.
Ce livre ne se veut ni culpabilisant, ni extrémiste. Il considère le goût des enfants et implique les douceurs dans le quotidien. Il met en garde contre les dangers de l’excès. Qui mieux qu’un enfant pour se fixer ses propres règles d’hygiène ?

Un livre à faire passer de mains en mains, de famille en famille afin que ce soit les enfants qui aient envie d'une cantine saine, de saison.

Coline Serreau et les cantines bio

Sur le site du dernier film de Coline Serreau "Solutions locales pour un désordre global" (à voir sans modération, enfin plutôt à écouter), qui nous incite à agir chacun à notre échelle, il est question spécifiquement des cantines bio.

" Manger est un acte quotidien et vital, qui crée une relation étroite avec la Nature dont nous consommons les produits. Mais manger est aussi un acte culturel et social qui exprime des choix de société et de modèle agricole".

Des conseils, des liens, des raisons pour demander une cantine bio, des explications / prix, et des pistes pour agir.

A lire de toute urgence pour agir...vite et efficacement

mercredi 24 mars 2010

Capital Terre : comment l'alimentation de 7 milliards d'individus peut changer le monde.

Cette nouvelle émission qui va tenter d'expliquer comment notre mode de vie - et en premier lieu notre alimentation - peut avoir des répercussions sur notre planète.

Une grande enquête pour comprendre pourquoi et comment notre consommation quotidienne a des conséquences écologiques majeures d'un bout à l'autre de la planète et quelles solutions existent déjà pour faire face à ce défi.

Ce soir, mercredi 24 mars 2010 sur M6

mardi 23 mars 2010

Des agriculteurs au resto du coeur...c'est ça le progrès tant vanté ?

En mars 2010, les infos radio parlent laconiquement des restos du coeur et notamment de ces agriculteurs que l'on y trouve aujourd'hui.

Des agriculteurs ? Mais comment est-ce possible ?

Je suis tombée sur cet article écrit par quelqu'un d'aussi révoltée et surprise que moi... je vous laisse le lire.
En discutant avec une comptable, elle me disait qu'elle voyait assez souvent des jeunes agriculteurs endettés à 80%. J'ai appris à l'école que l'endettement se calculait sur le chiffre d'affaire. Ce chiffre m'a paru tellement énorme que je n'ai pas pensé à lui demander la précision: un agriculteur peut il être endetté à 80% de son chiffre d'affaire? Et si c'est bien ce que j'ai compris, je ne suis plus surprise que les agriculteurs ne s'en sortent plus et aillent au Restos du Coeur.
Comment peut on étaler une dette de cette proportion? Cela me semble inimaginable. Au moindre accroc, à la moindre baisse du prix du lait ou de la viande, aucune réserve de trésorerie disponible, mais l'obligation de refaire un emprunt pour boucher les trous. On a beau vous faire des allègements de charges, ça ne suffit pas, car il arrive toujours un moment où il faut payer, les banques n'étant pas des philanthropes. C'est le cercle infernal qui aboutit à la ruine.

Une chose me surprend quand même. Un agriculteur devrait au moins pouvoir se nourrir. Avec un jardin, on peut avoir des légumes. Des poules assurent avec les oeufs un apport en protéines animales, les vaches laitières produisant du lait "

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Pour trouver des alternatives, je vous invite à venir écouter Serge Latouche cette semaine à Marseille

  • Jeudi 25/03/2010 à l'Hôtel du département à Marseille
  • Vendredi 26/03/2010 à l'Equitable Café
Pour cet économiste et philosophe, la crise doit être l’occasion de réinterroger nos comportements individuels et collectifs, afin peut-être d’éviter le "crash" à nos sociétés. Serge Latouche défend à contre-courant une société de sobriété choisie, invitant à inventer de nouveaux modes de vie.

Comment les collectivités peuvent gagner sur plusieurs tableaux grâce à un approvisionnement local des cantines

  • Elles améliorent la santé des enfants des habitants de leur région,
  • elles répondent à des préoccupations des électeurs qui vont s'accentuer dans le futur
  • elles tissent des liens étroits avec des acteurs économiques importants: les agriculteurs locaux
  • elle s'assurent à elle-même, sur leur territoire, une garantie de revenus.
Comment ?
"Depuis les réformes du Code des marchés publics de 2004 et 2006, les collectivités peuvent en effet imposer un approvisionnement biologique.

Ainsi, à Brest, la municipalité a discuté plusieurs années avec Sodexo pour négocier en 2005 une convention.
Les cantines brestoises servent depuis trois ans en permanence quelques aliments biologiques comme le pain, certains légumes et fruits, les laitages.
Le gestionnaire affecte 20 % de son budget à l'achat de l'alimentation biologique, soit 900.000 repas.
Sodexo s'efforce d'acheter dans la région le maximum de produits, soit environ 400.000 euros dépensés localement. (...)"

Ce qui créée des revenus locaux.

"Si une grande majorité affrontent des surcoûts de 20 % en moyenne, 14 % des établissements interrogés par l'étude de l'agence Bio réussissent à servir des repas biologiques de même valeur nutritionnelle pour le même coût."

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On ne peut donc plus croire lorsqu'il nous est répondu que mettre du bio, du local dans les marchés publics c'est impossible
et
que la cantine bio c'est forcément plus cher.
Il suffit d'aller se renseigner là où cela a déjà été expérimenté.

vendredi 12 mars 2010

Vous trouvez que les fruits et légumes sont chers ?

Je vous invite alors à regarder ce témoignage, très touchant, d'un exploitant (exploité corrige-t-il) agricole: Pierre Priolet.



J'espère qu'il nous aidera tous à comprendre combien nous, en tant que parents, que simples citoyens nous sommes responsables (et pas les multinationales...car elles ne font que répondre à une demande de marché, et le marché c'est moi, c'est vous, c'est nous)

En quelques minutes, il va vous expliquer pourquoi vous payez cher vos légumes
consommateurs, simples citoyens, nous pouvons agir
  • pour notre porte monnaie d'abord, en achetant local, de saison, avec des circuits courts (AMAP, Paniers paysans...)
  • pour nos enfants (car d'ici 10 ans quand les agriculteurs de France auront disparu, ils mangeront quoi nos enfants ?)
  • pour le respect des agriculteurs qui est en fait la profession la plus importante au monde puisque ce sont eux qui nous nourrissent (et pas les joueurs de l'OM ou des stars de ciné)
  • pour nous faire respecter aussi...vous avez envie vous de continuer à donner spontanément vos sous à de grosses multinationales pendant que les producteurs, les vrais travailleurs crèvent ?
  • pour l'avenir économique de la France: si tout se fabrique ailleurs, parce que "nous voulons le superflu mais surtout pas cher", et bien qui va nous fournir du travail demain ?
Bravo à ce grand Monsieur qui a eu le courage de montrer sa peine en direct sur Canal + et apparemment le matin sur France Inter.

jeudi 11 mars 2010

Solutions locales pour désordre global...

Dépassant la simple dénonciation d’un système agricole perverti par une volonté de croissance irraisonnée, Coline Serreau nous invite dans « Solutions locales pour un désordre global » à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne.

Caméra au poing, Coline Serreau a parcouru le monde pendant près de 3 ans à la rencontre de femmes et d’hommes de terrain, penseurs et économistes, qui expérimentent localement, avec succès, des solutions pour panser les plaies d’une terre trop longtemps maltraitée.

Des sources d'inspiration pour ceux qui veulent des cantines bio.

mercredi 10 mars 2010

Vendredi 19 mars 2010: Salon RSE Paca - restauration et développement Durable

Le salon de la RSE (Responsabilité Sociale et Sociétale des Entreprises) est un moment fort. Il regroupe des témoignages, des conférences, des acteurs qui agissent pour que le Développement Durable soit concret dans les entreprises.

L'année dernière j'y ai découvert des gens formidables, des entreprises dans lesquelles ont a envie de travailler.
Cette année, l'après-midi du 19 mars de 14 à 16h est consacrée à un sujet qui nous intéresse: Restauration et Développement Durable. (voir le programme)

14h-15h Experts et chefs d’entreprises
Comment en 20 ans, la restauration a-t-elle amélioré sa qualité ?
Défis et enjeux. La force d’une vision à long terme.

15h-16h Entreprise SOGERES
Comment Sogeres est un acteur en matière de développement durable ?
Fidélisation des clients, logistique, qualité, formation, engagement
des salariés… Un exemple à suivre.

16h Cocktail

Les Intervenants:
14h-15h Experts et chefs d’entreprises
François-Henri BOLNOT, professeur - École nationale vétérinaire d’Alfort
Marc FANTINO, professeur - CHU de Dijon
Olivier SAINT GEORGES CHAUMET, directeur général - ProNatura Cavaillon
Pascal VAUGARNY, chargé de mission - Volailles de Loué

15h-16h Entreprise SOGERES (Table ronde)
Christophe CLARIGO, chef consultant - Alain Ducasse Formation
Véronique BERTEN, chef du personnel
Denis GAUTIER, directeur régional Provence/Rhône-Alpes/Est
Bénédicte LEPÈRE, directrice marketing et développement santé et
collectivités locales (intéressant ?)
Jean-François PRÉVOTAT, directeur Qualité-Fidélisation
Anne-Cathy de TAVERNIER, responsable Offre alimentaire

C'est peut-être l'occasion de venir chercher des pistes, des exemples, des contacts.

dimanche 7 mars 2010

le blog d'une cuisinière de cantine

Ma p'tite cantine est le blog d'une cuisinière de restaurant scolaire d'une petite commune d'environ 500 habitants. 71 élèves fréquentent l'école et elle prépare entre 58 et 68 repas par jour (adultes inclus).
Elle raconte les menus qu'elle propose et le succès rencontré ou non.

Voilà quelqu'un qui aime son métier et se rend compte de son rôle et de sa responsabilité.
En tant que parent engagé, ça fait rêver !

vendredi 5 mars 2010

L'Appel de la jeunesse...

Le 26 février 2010 lors du débat qui a suivi la projection du film "The Idiot Circle", l'une des étudiantes dans la salle a parlé de ce mouvement "l'Appel de la Jeunesse", qui a été lancé par des jeunes suite au décès par cancer d'un de leur camarade.

Des jeunes qui se sont mobilisés pour comprendre comment on peut avoir un cancer si jeune.
Rejoignons-les !

jeudi 4 mars 2010

Savez-vous que le lobby de la viande est entrée au collège et lycée ?

Depuis le 22 février et jusqu’au 16 avril 2010, le Centre d'information des viandes a lancé une opération séduction à l'attention des collégiens et lycéens, sous couvert de mission pédagogique.

Des affiches façon tags, des brochures ou encore des jeux pour gagner appareils photos ou enceintes ipod sont proposés. Pour les cantines, l’association propose des recettes à base de viande. Objectif affiché? “Réapprendre aux jeunes les produits et le goût des viandes brutes”, détaille Louis Orenga, directeur du CIV.
Plus d'infos

Parents, renseignez-vous.
Et si le lobby de la viande peut faire cela, pourquoi pas le lobby du bio ?

les régions les plus vertes...



L'agriculture bio est très présente dans notre région, alors pourquoi pas dans les assiettes de nos enfants ?