Au-delà d'une commande de produits dépassant les 4 000 euros HT, les collectivités doivent lancer un appel d'offres. Et le code des marchés publics interdit de privilégier le local. « On a trouvé la parade, on demande un ensemble de sous-critères très pointus, comme le bilan carbone du transport, ça nous permet de déceler la logique du fournisseur », révèle Jacky Bonnet, élu au Conseil municipal en charge du développement durable et de l'éducation. (...)
Il est des restaurants collectifs qui ne sont pas effrayés par les méandres de textes législatifs du code des marchés publics. À La Couronne, la cuisine centrale sert près de 700 repas par jours. Il est des anniversaires qui sont attendus avec impatience, ceux des contrats d'achat arrivant à expiration afin de sortir des marchés et se diriger vers d'autres.
« Pour nous, c'est plus compliqué d'avoir une multitude de fournisseurs au lieu d'un seul, mais c'est un choix », revendique Grégory Plassereaud, le gestionnaire de la cuisine centrale.
Exit donc une centrale d'achat, même si elle fournit des produits bio. « À quoi bon reproduire le schéma du capitalisme actuel ? Nous voulons nous inscrire dans un projet politique et une démarche d'économie sociale et solidaire. Nous sommes sur un projet de société basée sur l'homme », estime Jacky Bonnet. L'année dernière, le bio a constitué un surcoût de 40 000 euros pour la collectivité, les « tickets de cantine », eux, n'ont pas augmenté (2,18 euros).
À Brossac, la commune a introduit des légumes bio des producteurs des cantons avoisinants. « Les parents d'élèves voudraient faire un repas entier bio, mais si c'est pour faire venir du bio de Roumanie ou d'Australie, ça ne sert à rien », explique le maire, Joseph Rousselière.
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jeudi 8 avril 2010
Sud-Ouest les cantines se mettent au local, parfois bio
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