mardi 28 avril 2009

Augmentation du seuil de dispense d’obligation de mise en concurrence pour les marchés publics

Le décret n°2008-1356 du 19 décembre 2008 relève le seuil de dispense d’obligation de mise en concurrence et de publicité de 4000 € à 20 000 €.

Cette évolution notable doit permettre aux collectivités publiques de traiter des marchés jusqu’à 20 000 € de gré à gré, tout en respectant les principes fondamentaux de la commande publique (égalité de traitement des candidats et liberté d’accès à la commande publique). Ce nouveau texte devrait permettre plus facilement un approvisionnement en produits bio locaux.

vendredi 17 avril 2009

Le mardi 14 Avril 2009, grève de la cantine des minots de l'école Freinet (Marseille 8è)

Ce jour là, les enfants et les parents se sont rassemblés devant l’école pour protester contre:
  • le tout-industriel,
  • l’absence de produits frais,
  • le trop-gras,
  • le trop-sucré
  • et les sauces cache-misère.
Les enfants ce jour là, refusent le repas de la cantine.

Vous aurez remarqué que tous ces arguments sont exactement ceux donnés par les institutions à grand renforts de publicités très chères, dont les fonds pourraient largement être redistribués pour être investis dans une lutte réelle contre la malbouffe à travers la qualité des repas dans les écoles !

Alimentation, santé publique, protection de l’environnement et cantine sont étroitement liés. La Mairie doit se saisir du dossier cantine, prendre ses responsabilités et montrer la voie du changement.

En 2008, trois enfants d’une école bretonne avaient fait la Une du 13h en refusant de manger à la cantine. A eux trois, ils ont réussi à faire changer le cahier des charges des fournisseurs de repas.

Pourquoi pas nous à Marseille ?

Ce pique-nique insolite fut un événement visuel haut en couleur, avec slogans, banderoles, animations, et distribution de brochures d’information.

Voir l'article de la Marseillaise
Ecouter le reportage de Radio Grenouille

mardi 14 avril 2009

Pourquoi passer au bio est si compliqué ?

02/03/2009 Terra Economica
en 2007, sur 1,15 milliard de repas scolaires servis, seuls 5,7 millions comptaient au moins 1 ingrédient bio.

Les différentes phases pour arriver à passer la cantine scolaire en bio:

"Convaincre l’élu. Nombreux sont les décideurs qui s’en lavent les mains. Pourtant, c’est bien à eux qu’il revient de choisir le bio. Car la gestion des cantines en primaire dépend des mairies, en collège, des conseils généraux, et en lycée, des conseils régionaux."

"Trouver les produits c'est encore difficile, normal avec à peine 2% de surface cultivée dans l’Hexagone en bio , les produits ne sont pas légion. L’objectif des 20 d’aliments biologiques dans la restauration collective en 2012 fixé par le gouvernement risque fort de passer d’abord par des importations massives.
A Brest, la cuisine centrale, qui officie pour toutes les écoles primaires de la ville finistérienne, sert près d’un million de repas par an. En 2007, la mairie a inscrit 11 aliments bio dans le cahier des charges de son prestataire, la Sodexo. Faute de fournisseurs proches, les 17 tonnes de carottes annuelles sont donc venues d’Italie, les pommes de terre d’Espagne et des Pays-Bas. « Un comble dans un département maraîcher ! », relève Thierry Velly, responsable du service périscolaire de Brest. Cependant, l’an passé, deux producteurs du Nord-Finistère ont sauté le pas. Résultat : l’un cultive désormais 8 00 m2 de carottes bio et l’autre fournit les pommes de terre."

Ce qui semble totalement illogique lorsque l'on sait que des paysans sont prêts, que la demande est là, mais qu'il manque juste les terres...N'est-ce pas aussi une mission que doivent remplir nos élus en favorisant les installations de producteurs bio ?
Sinon vous pouvez toujours acheter vous même votre part grâce à Terre de Liens.

"Rester dans ses frais. La solution : équilibrer différemment le menu en remplaçant, par exemple, une partie des protéines animales par des légumineuses. Un nouveau régime pas facile à avaler pour les parents."

"Convertir son public. A Montigny-le-Bretonneux, Martine Bonnet parle « environnement » aux ados qui se fichent pas mal de leur santé. Chez les plus jeunes, c’est le goût qui reste déterminant. A Brest, les carottes bio ont finalement convaincu et la consommation de salade de ce type a doublé."

"Le forcing des parents .Un soir, après le conseil municipal, elles ont pris la parole pour réclamer du bio dans les deux cantines de la commune. Les élus de Gétigné, 3 00 habitants, à 20 km de Nantes (Loire-Atlantique), ont été décontenancés par ces huit mamans organisées en collectif et ultramotivées. Car pour faire bouger les choses, il faut se faire entendre des édiles sans attendre le prochain appel d’offres qui scellera les menus des mouflets pour plusieurs années. La démarche de ce collectif pourrait bien trouver un large écho dans les rangs des mères."

"Suivez les guides
L’association Un Plus bio réunit des gestionnaires,des élus et des parents qui s’impliquent et innovent dans la restauration collective bio. Sur son site, des témoignages et des outils.

Des producteurs de la Fédération nationale d’agriculture biologique ont créé leur plateforme dédiée à la cuisine en collectivité. Au menu, des idées de repas alternatifs ou des explications sur le fonctionnement des marchés publics."

Diffusion du film "Herbe" à Marseille Mercredi 22 avril 2009


1ère projection de ce film à Marseille à l'Equitable Café
27 rue de la Loubière 13006 Marseille - 04 91 48 06 62 -
Soirée en participation libre...pour payer les droits de diffusion.

Y aura-t-il d'autres lieux près à diffuser ce film ? pas évident...

Au cœur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d’éleveur laitier se confrontent.
Alors que des Hommes se sont engagés depuis plusieurs années dans une agriculture autonome, durable et performante, le courant majoritaire de la profession reste inscrit dans un modèle de production industriel, fortement dépendant des groupes agricoles et agro-alimentaires…

Un film qui peut nous aider à comprendre ce que nous mangeons.


mardi 7 avril 2009

Nos enfants nous accuseront...à Marseille, c'est sûr !

Vendredi 3 avril 2009, dans le cadre du Festival Sciences Frontière a eu lieu la projection du film de Jean-Paul Jaud, "Nos enfants nous accuseront".
Peu de publicité autour de cette projection débat, avec le réalisateur, présenté par Pro Natura. Donc peu de spectateurs alors que partout ailleurs il y avait toujours trop de monde.

Bizarrement, ce film qui a été projeté un peu partout en France depuis plus de 6mois, souvent dans des salles alternatives aux grands cinémas, a toujours été présenté en présence d'élus afin d'engager le débat avec la population.

Ici, à Marseille, pas 1 seul élu dans la salle, 1 jour à peine après que Mr Gaudin ait affirmé dans le cadre de l'ouverture du Festival que "le Développement Durable est une des priorités de la ville de Marseille" ! Si c'est comme cela que Marseille traîte ses priorités...on a peur pour tout ce qui n'est pas priorité.

Une personne du public a fait un appel au micro afin de savoir s'il y avait un élu, mais aucune réponse, silence total. En fait il y avait un des représentants de l'équipe municipale, Jean-Charles Lardic, directeur de la Qualité de Vie Partagée à Marseille, qui n'a pas cru bon de se faire connaître.
La santé des enfants ne semble pas intéresser Marseille.

Jean-Paul Jaud a expliqué au public que 50 copies étaient prévues à l'origine pour être distribuées aux salles de France; mais finalement 20 seulement ont été faites car les salles ont reçu la pression de ??? des groupes agro-alimentaires...car effectivement comment concilier publicités pour des poisons alors que l'on diffuse un film qui les dénonce ?

Il a également raconté qu'il avait tenté d'interviewer les haut-responsables de la restauration collective, mais que ceux-ci n'avaient pas souhaité répondre. Mais en off, il a eu le témoignage du responsable de la qualité d'un des ces groupes (Sodhexo ? Avenance ? Qui ?) qui lui a avoué manger bio à la maison car leur fille a eu un cancer...mais cela ne l'empêche pas de continuer à nourrir nos (vos) enfants avec des pesticides...

Mme Casanova, responsable éducation de la ville de Marseille, a présenté fièrement ce que la ville a demandé à ses fournisseurs en matière de Développement Durable: Sodhexo recycle ses barquettes en plastique, Avenance utilise moins d'eau et d'électricité.

Des parents sont venus à notre rencontre et nous ont raconté qu'ils avaient eu l'enquête de la mairie sur la qualité de la cantine...ils nous ont clairement exprimé leur déception car cette enquête ne portait absolument pas sur le bio, ni sur la provenance des aliments.

Nous resterons sur Terre...sortie le 8 avril 2009


"Nous resterons sur Terre" Un film qui met en avant un jeu de miroirs entre
  • cette nature miraculeuse
  • et l’obsession de l’homme à vouloir la dompter.
Une harmonie qui vacille.

Avec les interviews de l’environnementaliste James Lovelock, le philosophe Edgar Morin et les Prix Nobel de la Paix Mikhaïl Gorbatchev et Wangari Maathai, ce film laisse à chacun la liberté d’évaluer le degré d’urgence.

Des images chocs, qui abordent, au-delà des problématiques environnementales, notre modèle de société dans son ensemble, tout en laissant le spectateur à ses émotions, à ses intuitions et à son jugement sur ce qui est juste ou non.

Quelle société souhaitons-nous transmettre aux générations futures et surtout quelles explications donnerons-nous à notre descendance lorsque celle-ci nous posera la question : Pourquoi ?

Réalisateurs:
  • Pierre Barougier que vous connaissez pour le film documentaire "Hors les Murs" : Diplômé de l’école Louis Lumière, il travaille comme assistant opérateur sur plusieurs longs métrages dont "La Jeune fille et la mort" de Roman Polanski et "Tout le monde dit I Love You" de Woody Allen. Directeur de la photographie de nombreux clips, publicités et
    courts métrages, il assure en 2002 la photo du premier long métrage
    de Marina de Van "Dans ma peau".
  • Olivier Bourgeois dont c'est le premier long métrage à la fois comme réalisateur et comme producteur , après avoir travaillé dans le domaine de la communication.
Un parti pris très esthétique mais une chose qui distingue les documentaires des films de fiction, c’est le réel qui constitue leur matière première : pas d’acteurs qui simulent, pas de décors imaginés et construits pour l’occasion, pas de dialogues imposés.

Même si tout le reste - le point de vue, l’écriture, l’esthétique, le montage - appartient à un tronc commun qu’est le langage cinématographique. Un point de vue affirmé, en ayant recours à tous les paramètres qui étaient disponibles pour servir le récit et les émotions.

Plus d'infos, plus d'images... voir le dossier de presse

Ce film sera-t-il projeté à Marseille ?