dimanche 29 mars 2009

Enquête Fête du Printemps dans les écoles marseillaises

Voici ce qui est annoncé sur le site de la mairie:

"La Fête du Printemps dans les restaurants scolaires s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale « Manger-Bouger » de lutte contre l’obésité infantile.
Comme chaque année, des menus printaniers sont proposés aux petits marseillais pour les sensibiliser au « bien manger », et apprécier les fruits et légumes qui leur sont servis tout au long de l’année.
A cette occasion, la municipalité lance une enquête-qualité auprès des familles et des enseignants sous la forme d'un questionnaire proposé, à partir du 17 mars, avec les feuilles d’inscription de la cantine.
Les avis recueillis constitueront un outil important dans le cadre du projet d’amélioration continue de la restauration, et dans le droit-fil de la lutte contre l’
obésité infantile."

Étonnant de la part de la mairie qui est le commanditaire des repas de dire qu'il faut sensibiliser les petits au bien manger...quand on lit de temps en temps les menus qui leur sont distribués "boulettes de dindes: ingrédients à base de morceaux de dinde", frites, cordon bleu...on a du mal à croire que c'est leur ambition; enfin tout peut changer.

Jamais il n'est mentionné l'origine de la viande (savez-vous que des cantines sont fournies en viande ou légumes venues de Chine ?), dans quelles conditions elle a été produite (à base de grains ? de farines animales ? en batterie ?).

Il est réellement très important que les parents s'impliquent dans cette enquête qui est un véritable enjeu de santé pour leurs enfants...
si eux à la maison n'ont pas le temps de vraiment cuisiner des produits frais et sains, autant que cet équilibre alimentaire soit au moins garanti à la cantine de l'école par des (supposés) professionnels de la cuisine et de la nutrition.

En tant que parents, vérifiez les menus de vos enfants, interrogez-vous sur les infos que vous recevez au supermarché et que personne ne vous donne à la cantine, demandez la liste réelle des ingrédients y compris les conservateurs et les colorants, l'origine.

Participez en nombre à cette enquête-satisfaction sur la restauration scolaire car vous payez ce service et vous avez droit d'attendre de la mairie une garantie santé qualité pour vos enfants!

La Fête du Printemps doit permettre pendant 1 semaine aux enfants de déguster des menus printaniers, avec fruits et légumes...semaine bénie !

Plus d'infos sur le site de Valérie Boyer

Cette démarche s'inscrit dans l'action de Valérie BOYER, Adjointe au Maire de Marseille, Députée des Bouches-Rhône, et Présidente d’une mission d’Information parlementaire sur la prévention de l’obésité, qui est à l’origine d’un amendement au projet de Loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoire » visant à améliorer la qualité nutritionnelle de la restauration scolaire.

Adopté le 10 mars dernier par l’Assemblée nationale, l’amendement « Boyer » rend obligatoire les recommandations nutritionnelles du Groupement d’étude des marchés « Restauration Collective et Nutrition » (GEMRCN) du 7 mai 2007 pour la restauration scolaire. Découlant de son rapport sur la prévention de l’obésité intitulé « Faire de la lutte contre l’épidémie d’obésité et de surpoids une grande cause nationale », cet amendement place les prescriptions d’équilibre nutritionnel de la restauration scolaire au même niveau, que les obligations relatives à la sécurité sanitaire.

Jusqu’alors, seule une circulaire interministérielle du 25 juin 2001 fixait la composition des repas dans la restauration scolaire mais celle-ci était insuffisamment connue et appliquée par les professionnels.


Forum santé Mercredi 1er avril à 11h

"Forum Santé Malbouffe et régimes: attention danger" organisé par la Provence et ouvert au public, Mercredi 1er avril 2009 à 11h au siège de la Provence, 248 av.Roger Salengro 15è (Métro Bougainville).

Rachel Reynaud pédiatre endocrinologue à la Timone sera là pour analyser l'importance de l'éducation en la matière.
L'éveil au goût, le jeu des couleurs, des consistances. Apprendre aux enfants à décrypter les messages publicitaires et à identifier les moments de besoins et ceux du plaisir.

Inscriptions: 04 91 84 45 36 ou forumsante@laprovence-presse.fr

vendredi 20 mars 2009

Semaine sans pesticides du 20 au 30 mars 2009

Depuis sa création en 2006, la Semaine pour les alternatives aux Pesticides est l’événement fédérateur et novateur qui permet de maintenir la pression sur les décideurs et prouver que l’on peut et que l'on doit aujourd’hui se passer des pesticides. Elle devrait logiquement s'accompagner d'une semaine de nourriture bio dans les cantines scolaires...


C'est ce qui se fait dans certaines régions, ou dans certaines écoles...mais de loin pas dans toutes.
Découvrez sur le programme du site officiel se qui se passe près de chez vous.

En Paca, et spécialement dans les Bouches du Rhône, c'est encore loin d'être une manifestation médiatisée et reprise massivement...


Un article intéressant est également paru dans le Figaro (eh oui !) sur l'utilisation des pesticides dans nos jardins. Il a été repris sur le blog des compacteurs.

jeudi 19 mars 2009

Forum salon Ecorismo de 2008 - Intervention de l'association Un plus bio

Les repas bio en restauration collective, Un atout pour le développement durable (voir la totalité du compte-rendu ici)

L'association Un plus bio
  • Une association nationale très active dans le Grand Sud-Est
  • Fédère les initiatives pour améliorer la qualité des repas en restauration collective en s'appuyant sur les atouts de l'agriculture biologique
  • Mène des actions/changements de comportements alimentaires
  • Accompagne ses adhérents pour les aider à réussir leur projet. Ses adhérents sont des municipalités des cuisiniers, des parents d’élèves, des élus …
En matière d’achats publics
  • Les achats publics de l’administration française : 15 % du PIB (France)
  • La restauration collective bio en France : moins de 0.5 % des repas (estimation 6 millions de repas bio par an)
  • A titre de comparaison, en Italie : dynamique bio tirée par la restauration collective … 658 cantines servent 1 million de repas bio par jour (source Agence bio/AIAB).
Retours sur des expériences (2008):
  1. Fabienne Mourre, gestionnaire de la cuisine centrale de Martigues (13) prépare un projet visant à proposer des repas bio aux enfants de lamaternelle, du primaire et des centres de loisirs. Ce projet prend appui sur une première expérience conduite en 2006 et sur une démarche globale de qualité qui n’a pas «attendu» le bio…

  2. l’équipe municipale de Vaison la Romaine a comme objectif de proposer aux enfants des écoles et du centre de loisirs une restauration à base de produits locaux et respectueux de l’environnement, dont bio, dès septembre 2008.

  3. Depuis le Printemps bio 2004, les enfants des écoles maternelles et primaires et du centre de loisirs de Castries bénéficient chaque mois d’un repas bio, d’un menu alternatif (sans viande et sans poisson) et d’un repas à thème. Intégrée à la commission de restauration (comité) et appuyée par une diététicienne professionnelle, Catherine Piat, cette initiative a vu le jour grâce la mobilisation de l’équipe municipale et de sa chef de cuisine, Danièle Chatagner, qui a accepté de se former à l’utilisation des produits biologiques. La première formation a eu lieu au Printemps bio 2004 avec Un plus bio et l’intervention d’un chef de cuisine expérimenté en la matière… «Les formations à la cuisine bio ont été un déclic pour moi. Elles m’ont permis de découvrir, et de faire découvrir aux enfants, de nouveaux produits, plus variés, puis de travailler avec de nouveaux fournisseurs. Même si nous travaillons généralement sur des menus bio « traditionnels », bien identifiés par les convives, nous essayons d’introduire de la nouveauté"

  4. Le lycée L’Empéri de Salon de Provence participe au programme «Produire et manger bio en PACA» soutenu par le Conseil régional. Son chef cuisinier y fait partager sa passion pour une alimentation de qualité et de saison. (...) Relocaliser l’agriculture ! Tel est le leitmotiv de l’association Equi Table Salonaise de Salon de Provence, qui regroupe 150 adhérents. Cette association, soucieuse de soutenir une agriculture de qualité et de proximité, a contribué à créer en 2004 un lieu convivial d’échanges et de partage La Case à Palabres (SCOP). Ce salon de thé à vocation conviviale et citoyenne co-organise avec l’association depuis la rentrée scolaire 2007 un cycle de conférences visant à sensibiliser les citoyens du territoire salonais (élus, parents, convives, agriculteurs locaux, diététiciens) à l’enjeu d’une alimentation locale et de qualité en restauration collective.

  5. L’alimentation est au coeur des préoccupations de l’équipe du Multi-Accueil « Gavroche » (adhérent Un plus bio) d’Aigues- Mortes, que ce soit au niveau de l’organisation des repas, de la couverture des besoins nutritionnels des enfants ou tout simplement de leur éveil gustatif. Danièle Cabot, éducatrice jeunes enfants de formation, passionnée par la diététique, témoigne de son engagement dans un projet d’équipe qui permet progressivement à la crèche de s’approvisionner en produits biologiques, de qualité, de saison et de proximité sur la base d’une démarche éducative. Ce projet est encouragé par les élus municipaux représentés par le maireM. René Jeannot, la secrétaire générale Mme Magali Biagetti et les élues à la petite enfance Mmes Colette Bonnery et StéphanieMartinez…

  6. Depuis le 4 septembre 2007, les 560 convives des restaurants scolaires et du CLSH de Saint-Gély du Fesc accèdent à une restauration 100 % Bio fabriquée par la société GM Restauration (société basée à Lattes dans l’Hérault et appartenant au groupe Score, 4ème groupe mondial de restauration). M. Georges Vincent, maire, et son équipe, ont fait le choix de passer simultanément en restauration concédée et au 100% bio, mais aussi de conserver une vigilance nutritionnelle sur l’équilibre des repas…

mercredi 11 mars 2009

La vraie difficulté: l'approvisionnement

La cantine bio de Pamiers, rebaptisée "de terroir" faute de trouver localement des producteurs qui assurent l'intégralité de ses besoins en livraisons régulières toute l'année, a donc dû trancher entre bio et local. « Du tout bio du début, seuls la viande de veau et bœuf, les poulets et le pain ont résisté aux commandes répétées » explique Françoise Matricon, conseillère municipale et chef de file des Verts, l'une des invitées au débat initié par le CIVAM bio 09.

Le thème : consommer bio et local, c'est primordial.
En première partie du débat ont fusé les arguments qui visaient à tordre le cou au sempiternel « le bio, c'est bien mais cher ! » Puis les invités ont évoqué les alternatives à l'omniprésence des fruits et légumes du bout du monde.

(...) on estime à 10 000, le nombre d'agriculteurs sans terre en France. C'est ainsi que le débat s'est orienté sur la nécessité d'une véritable volonté politique pour que les choses changent.

La cantine est aussi un lieu pour apprendre


Apprendre la richesse culturelle

Autour d’une table, à la cantine, six filles de CM2 : Schainese et Badia ont un « menu végé », Lilith, Jade, Mélissa et Melibea « mangent tradi ». Ainsi, pour les deux premières, aujourd’hui, une omelette remplace le sauté de veau. Melibea précise qu’elle « mange généralement tradi sauf les jours où il y a du porc ». (...)

Dans toutes les cantines scolaires de Roubaix, le choix entre deux plats principaux, dont un « sans viande », est instauré depuis 2001. La ville sert 4 000 repas par jour aux élèves de primaire et de maternelle. Dont 1/3 sans viande, proportion qui passe à 50 % les jours où il y a du porc. La demande est stable depuis 2001. « Il y a deux menus uniquement les jours où il y a de la viande. Dans le second menu, la viande est remplacée par des oeufs, du poisson, des steaks de soja, du tofu ou des plats composés végétariens », précise Valérie Morantin, diététicienne de la ville.
(...)
Roubaix fait figure de pionnière en matière de restauration scolaire dans la région, s’efforçant de coller au plus près à la diversité culturelle de ses jeunes convives, aux préconisations d’équilibre alimentaire et d’éducation du goût. De plus en plus de villes lui emboîtent le pas.
À la cantine de Roubaix, on célèbre Noël mais aussi l’Aïd, le Nouvel an chinois et la fête bouddhiste du Wesak. On participe à la découverte des cuisines du monde comme le 19 mars avec un repas grec.
Le 26 mars, les assiettes seront « bio » de l’entrée au dessert : « On a commencé en 2001 par une seule composante du repas », commente Valérie Morantin. On y est allés progressivement. Il fallait s’assurer que les produits soient disponibles. On en est à un repas par mois.» Cela évoluera encore, le bio est la nouvelle demande.



le rôle de l’école dans l’éducation nutritionnelle et la sensibilisation au goût

Le premier repas bio sera proposé jeudi 5 mars dans les écoles maternelles et élémentaires de la ville, de l’entrée jusqu’au dessert. Il en sera ainsi au rythme d’un repas par mois jusqu’à la fin de l’année scolaire.
L’entrée officielle du bio dans les cantines est l’occasion de faire passer un message pédagogique fort auprès des enfants, de leur apprendre pourquoi le bio, d’où proviennent les aliments, leur durée de vie… Un premier bilan de cette opération sera présenté en juin aux parents d'élèves, aux directeurs d’école et aux enseignants.

Pour Guy-René Baroli, maire adjoint aux affaires scolaires, universitaires et à la jeunesse "l’introduction du bio, tout comme l’opération « Un fruit pour ma récré », ou la « Semaine du goût », rentre dans l’apprentissage de l’alimentation, qui doit commencer très tôt et se prolonger le plus longtemps possible au cours de la scolarité de l’enfant et de sa vie d’adulte. Très attentifs à la qualité des repas servis aux enfants, nous souhaitons renforcer le rôle de l’école dans l’éducation nutritionnelle et la sensibilisation au goût, en s’appuyant sur la diversité alimentaire. Cette mission de l’école, soutenue par la municipalité, s’inscrit dans un plan de prévention et d’éducation à la lutte contre le surpoids et l’obésité."

Introduire le bio, c’est aussi l’occasion de pouvoir aborder avec les élèves un certain nombre de matières complémentaires, l’histoire, la géographie, les sciences de la vie et de la terre, les technologies, sans oublier l’éducation à la santé.

  • Février 2009: promouvoir une meilleure alimentation dans les restaurants scolaires. Un stage y a sensibilisé des professeurs du Chinonais.
Cette formation, ouverte par le principal du collège Pierre Junges, concernait les professeurs de SVT (sciences et vie de la Terre) et d'histoire-géographie sur le thème de la nourriture et de l'enseignement en mettant en corrélation la diététique et les équilibres productifs du territoire des établissements secondaires concernés.
Projet éducatif et projet de société ont voisiné pour l'occasion. Les finalités avancées concernent la qualité alimentaire dans la recherche d'aliments naturels dans l'univers rapproché et consommés dans leur diversité.
(...)
Pour les stagiaires l'objectif est tracé : porter la bonne parole dans leurs établissements respectifs situés dans un milieu rural qui pourrait à terme accompagner la demande en adaptant une production valorisée en terme de revenus mais aussi d'image : nourrir sainement les jeunes du secteur, voire ses propres enfants,