lundi 26 janvier 2009

Les médias parlent des actions en PACA

  • Radio Grenouille: les Chroniques Gastrosophiques du Professeur Rosmini (janvier 2009)
Témoignages d'enfants de l'école de la Roseraie

vendredi 23 janvier 2009

Des fournisseurs locaux

  • Manosque: Lou Bio des biscuits bio fabriqués dans une entreprise durable
Les murs sont élevés avec des blocs isolants, en terre cuite, les peintures et enduits sont biologiques, l’ensemble donne une qualité d’ambiance intérieure étonnante. Une
partie de la toiture est végétalisée, grâce à une pelouse méditerranéenne. Enfin, une pompe à chaleur assure le chauffage et l’ensemble est peu consommateur d’énergie.

Après avoir racheté deux petits fonds de commerce (la biscuiterie de Vendôme et DAO à Marseille), Luc Ronfard invente un mélange, le « mix d’or », qui sert de base à toute la gamme. Ce mélange comprend des farines (blé type 80, sarrasin et soja), du germe de blé, du son d’avoine, des graines de lin et de sésame et apporte trois à quatre fois plus de minéraux qu’un produit classique.
Tous les biscuits ont, également, des apports limités en graisse et en sucre. Tous les produits utilisés sont issus de l’agriculture biologique, disposent du logo AB et sont certifiés par Ecocert. Mais Lou Bio va bien au-delà, puisque tous les étuis et emballages sont à base de cartons recyclés et d’encres végétales.

Des restaurants bio en PACA

Un restaurant / potager bio, dirigé par Le Chef Armand Anal "le bio a longtemps été associé à une cuisine triste ou fade, alors que c'est exactement le contraire!

L'idée du restaurant La Chassagnette, c'est de permettre à un chef d'exprimer son talent en magnifiant les produits bio et en particulier les fruits et légumes du jardin tout frais cueillis et les productions de l'agriculture camarguaise, comme le riz ou letaureau bio.

La très grande majorité des produits utilisés en cuisine est bio et le jardin bénéficie du label Ecocert."

  • LES AMIS DE GEORGES

  • GRAIN DE SABLE

  • COMPTOIR NATUREL

  • LA GAOUDINA

Des communes prêtes à s'investir



Les écoliers dijonnais bénéficient au quotidien de 7 500 repas concoctés au sein de la cuisine centrale. « Ici, à Dijon, nous ne sommes pas en mesure de servir des repas bio aux enfants mais nous avons commencé à proposer au moins un à deux plats par semaine », explique Agnès Legrand, directrice de la restauration scolaire. La responsable, vétérinaire de formation, ne cache pas qu'elle aimerait faire davantage « mais que mettre en place un tel système est encore aujourd'hui très compliqué et onéreux ».
Elle sait, par exemple, qu'en Ariège, il existe une cantine bio. Cartésienne, elle précise aussitôt : « A Dijon, nous servons 7 500 repas par jour aux écoliers sur 53 sites de restauration. La filière bio ne pourrait pas suivre. Si nous sommes en mesure de proposer des yaourts bio fabriqués par la ferme de la Pierre-qui-Vire, nous ne pouvons pas encore envisager de servir de la viande bio ».Concernant la nourriture biologique la conseillère municipale reconnaît qu'il y a bien une demande des parents : « Désormais nous affichons en vert les recettes bio de la semaine ». Elle cite, pour exemple de ce mois de févier, quatre mets : boulgour, nappé choco, pain d'épices, yaourt.
« Nous faisons également parti du dispositif Bien dans mon assiette, initié par la Région. C'est un grand pas en direction de la qualité et du terroir. Nous communiquons avec les enfants par la voix des animateurs qui déjeunent avec eux.Nous apprenons également aux écoliers que les légumineuses peuvent remplacer la viande. Notre objectif est de jouer un rôle éducatif en complément des parents ».Cantine bio: offre insuffisante A l'occasion du renouvellement du marché de la restauration scolaire arrivant à échéance, la municipalité entend accroître la part des produits biologiques dans les repas distribués dans les cantines et à «maîtriser l'empreinte écologique du marché en réduisant le coût carbone des produits». Le marché soumis à appel d'offres est divisé en six lots, chacun comprenant plusieurs établissements scolaires.Depuis le mois de janvier 2009, enseignants et élèves du collège Marie-Curie, dans le centre-ville de Tourcoing, se restaurent dans une cantine certifiée Haute Qualité Environnementale. Une fois par semaine un repas bio est servi. Cette ouverture s'inscrit dans le cadre de la reconstruction de l'établissement.Mettre du bio à la cantine de Barjac, où a été tourné le film, n'a eu que 7000€ de surcoût pour la collectivité dans l'année, explique Stéphane Veyrat acteur et co-réalisateur du film, présent à Manosque. Ce qui fait que très peu d'élus sont hostiles à changer la restauration scolaire."

Bernard Jeanmet, interpellé par une jeune lycéenne d'Esclangon, âgée de 15 ans, a promis
d'engager Manosque dans le processus du bio pour les cantines scolaires; à l'image de Forcalquier, Volx, Revest-des-Brousses.

Le bio à la cantine une fois par semaine, pas une première ! »
Marie-France Massard, ancienne adjointe à l'enseignement, réagit à l'annonce faite par Stéphane Saint-André de menus bio au moins une fois par semaine à la cantine, à la rentrée. « La restauration scolaire a déjà depuis plusieurs années proposé des repas bio aux enfants. Pas au rythme d'un repas bio par semaine mais de façon régulière. »
Majorité et opposition sont d'accord sur l'utilité d'une telle opération mais Marie-France Massard insiste sur l'accompagnement nécessaire.

« Il faut effectivement éveiller les enfants au goût tout en leur apprenant le respect de l'environnement. Toutefois, je reste convaincue que la réussite d'un tel projet est liée à deux facteurs importants : le projet doit s'intégrer dans une démarche globale d'éducation alimentaire et tous les acteurs (enseignants, parents, équipe de cuisine, encadrants et bien entendu enfants), doivent être sensibilisés et formés au "manger bio". »


Nourriture et gaspillages

L'équipe pédagogique et les délégués de classe se sont mobilisés pour jeter moins de nourriture tout en mangeant des fruits et des légumes. L'association "De mon assiette à notre planète" avait installé une balance à la sortie du réfectoire. En amont, les élèves avaient mené une campagne de sensibilisation pour inciter les petits gourmands à composer leurs plateaux avec parcimonie.

Résultat des courses, les collégiens ont montré qu'ils n'avaient pas les yeux plus gros que le ventre. À la fin du repas, les poubelles de la cuisine ne pesaient que 22kg, soit seulement 20% de perte. "
La moyenne nationale dépasse les 30% de gaspillage chaque jour. Le bilan est positif, d'autant que 93% des fruits distribués ont été mangés par les demi-pensionnaires. En une année, plus de trois tonnes de victuailles seraient envoyées aux ordures par les 315 élèves...

D'autres collectifs agissent en France

On n'est jamais si bien servi que par soi même. Ce pourrait être le mot d'ordre de l'association Cata33. Malgré son acronyme un brin alarmiste, ce "Collectif pour l'achat de terres agricoles en Gironde" est au contraire plein d'espoir et d'énergie. Il s'est ainsi mobilisé pendant près de deux ans pour acheter un terrain et lancer l'exploitation bio d'un jeune agriculteur sans terre. Montant de l'opération: 78.400 euros, récoltés en quatre mois, entre septembre et décembre 2008. Le tout sans crédit ni subventions, en pleine crise financière.

Le montage financier est simple, il s'agit d'une SCI, une société civile immobilière. A l'issue de l'appel à souscription, 380 sociétaires en sont membres. Ils ont acheté entre 1 et 50 parts à 100 euros de la SCI. Des parts qui leur donnent un droit de vote – quel que soit le nombre de parts achetées - lors de l'assemblée générale annuelle de la SCI, mais pas de rémunération. A leur sortie de l'entreprise, ils récupèrent leur mise, indexée sur le barème des terres agricoles, fixé par le ministère de l'Agriculture.
(...)
Le maire de Flaujagues, où sont installées les Terres de Fougeyra, a annoncé qu'il ferait appel aux produits de Julien Bonnet pour la cantine scolaire.

Un modèle pour l'agriculture de demain? D'autres projets similaires existent. La "Foncière Terre de liens" fait de la publicité dans les magasins bio parisiens pour encourager les citadins à investir dans la terre et la louer ensuite à des agriculteurs ou des porteurs de projets solidaires et respectueux de l’environnement, via un bail rural environnemental. Didier Guyot et ses associés veulent croire que le modèle a de l'avenir. Même si reconnaît-il, "380 personnes motivées sur toute la région de Bordeaux, ce n'est finalement pas tant que ça".


L'association PLAINE de Linselles, en partenariat avec la CLCV et le cinéma Le foyer, a adressé aux maires de la Vallée de la Lys des invitations pour la projection du film « Nos enfants nous accuseront ».
Le film fait écho au débat soulevé à Linselles par Donatienne Galliot, conseillère municipale de l'opposition (NAPL) et par ailleurs membre de l'association PLAINE, en faveur de l'utilisation de produits bio dans la restauration municipale. Une demande qui a rencontré une oreille attentive auprès de Jacques Rémory, maire de Linselles et président de Lys Nord Métropole. « Le maire de Linselles a décidé de s'engager, c'est super. Mais il faudrait pouvoir convaincre tous les maires de l'intercommunalité sur la nécessité d'avoir recours aux produits bio », exprime l'élue. « Ce documentaire est un film militant et citoyen qui permet d'appréhender les dangers des pesticides sur la santé et l'environnement. Il permet de comprendre que la mise en place d'une restauration bio participe au développement de l'agriculture bio.

L'Association pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap) – La Belle Terre –, qui s'est implantée sur le Bourgueillois, en septembre 2008 et qui compte 38 adhérents, et le cinéma de l'Amicale organisaient, mercredi, la projection du film de Jean-Paul Jaud, « Nos enfants nous accuseront ».
Présenté le matin aux élèves de 3e du collège Pierre-de-Ronsard, ce film a attiré, le soir, salle de l'Amicale, près de 200 spectateurs, une réussite qui a surpris les organisateurs.
Tous ont déploré une absence de politique en la matière et prôné le militantisme et la valeur de l'exemple pour faire progresser les choses.
Comme le film le montrait, la restauration scolaire a amené des questions. Alors qu'en Italie, à la rentrée prochaine, toutes les cantines scolaires seront bios, en France, on en est encore à l'expérimentation, par habitude, par crainte des surcoûts mais aussi à cause d'une offre locale limitée, car des produits bios n'ont d'intérêt pour l'avenir de la planète que s'ils sont produits localement...

  • 14 janvier 2009: Forcalquier
Les demi-pensionnaires du collège Henri-Laugier, à Forcalquier, ont décidé d'entamer une grève de cantine et de passer la pause déjeuner assis dans la cour de récréation. Leurs revendications ? Un peu de tout: "On n'a pas assez à manger, parfois c'est trop salé, parfois ça manque de goût", estime une collégienne.

Trois représentants des élèves ont été reçus par la principale. En cause, les repas fourni par l'Unité de préparation culinaire de Château-Arnoux, qui dessert 8 autres collèges. (voir l'article)

  • Décembre 2008: Cavaillon
Le collectif anti-OGM 13/84, a réuni une dizaine de personnes inquiètes de la qualité de ce que mangent leurs enfants dans les cantines cavaillonnaises.
Objectif: créer un collectif pour faire des propositions alternatives au maire Jean-Claude Bouchet. Le militant avait rencontré ce dernier, après avoir mené sa petite enquête en fouillant dans les poubelles des cantines fournies par la Sogeres.
Son constat: amer, -- "nos enfants mangent quotidiennement des produits malsains"-- il est allé le porter à la connaissance du maire qui, à ses yeux, "ne peut plus dire qu'il ne savait pas". Les Cavaillonnais ont également été informés, par le biais d'un questionnaire soumis à quelque 200 parents, à la sortie des écoles.
"C'est quasiment du 100%, tout le monde dit non aux OGM".(lire la suite)

C'est dans le réfectoire de l'établissement qu'une réunion a été organisée à la demande des élèves mécontents des déjeuners servis depuis la rentrée, précisément depuis que les plats arrivent en liaison froide.
Autour de la table, 34 élèves (dont un délégué pour chacune des 31 classes),
un professeur représentant les enseignants,
un membre de chacune des associations de parents d'élèves (FCPE et Trait d'Union),
le maire avec son adjointe aux affaires scolaires Laurence Monterde et Patricia Sordo, responsable du service restauration scolaire,
le principal du collège Pierre Duclosson,
la principale adjointe Christine Peyre
et la gestionnaire Armelle Hacquard.
Invité du jour: Scolarest, avec le cuistot, Rémy Lambert, et Fabrice Ferrato, chef de secteur.


mercredi 21 janvier 2009

Des communes avec une cantine bio...oui ça existe

Dès le retour des vacances de février, les menus seront modifiés - sans incidence financière - dans les cantines scolaires de la ville. Une décision approuvée l'autre jour par l'assemblée communale.(...)
« Depuis de nombreuses années, la Ville a introduit un repas bio mensuel dans les écoles. Désormais, au regard des éléments fournis par la Sodexo (ndlr, le délégataire en charge de la restauration), les denrées alimentaires issues de l'agriculture biologique représenteront 7 % de l'ensemble de l'alimentation scolaire en ajoutant au repas mensuel une composante bio par semaine. »
(...)
Valentine Loudoux (PS) n'est pas restée muette... « Quelle déception d'entendre l'adjoint à l'éducation nous préciser que cette augmentation du bio remplace la viande Label rouge ! Quelle déception, car vous essayez de faire croire que la commune s'engage alors qu'il s'agit tout simplement d'un jeu de chaises musicales ! » Et l'élue d'approfondir son propos en notant que « l'introduction du bio ne portera que sur les légumes, les fruits et le pain (...) Il vous appartient, a-t-elle conclu à l'adresse de Jean-Pierre Leleux, de négocier avec la Sodexo, leader mondial de la restauration. Nous ne pouvons accepter de faire croire aux parents que vous faites plus et mieux, alors que c'est le contraire. »
Depuis janvier, du bio chaque jour dans les cantines scolaires carolos.
Depuis 3 ans que la ville de Charleville-Mézières a commencé à faire entrer des produits biologiques dans sa cuisine centrale, celle-ci a servi pas moins de 60.000 repas intégralement bio dans les restaurants scolaires.
L'aventure avait commencé par quelques repas bio de temps en temps. Les premières fois, les médias relayaient l'initiative sur le ton de la nouveauté… Puis, c'était devenu presque une habitude.
En 2006, la ville a adopté le principe d'un repas bio par mois dans les cantines, soit environ 22.500 repas à l'année.
En 2009, la décision vient d'être prise de conserver le rythme d'un repas bio mensuel… mais d'instaurer en plus la présence d'au moins un produit bio dans chaque repas, soit quatre par semaine, plus le repas du mercredi pour les enfants des centres de loisirs. (...)
« Il y a une notion d'engagement dans la démarche de la ville », explique Claudine Ledoux, "qui n'est pas du gadget ni une fantaisie d'écolo !"
(...)
Avec cette logique de « circuits courts » et de valorisation du territoire (prioritairement) local, il était important que la « montée en puissance » soit progressive car l'agriculture biologique, même si elle gagne du terrain y compris dans les Ardennes, reste encore très minoritaire. Et les producteurs ardennais n'auraient pu répondre à des appels d'offres massifs dès le début.
Le bio s'est invité également (sous l'appellation repas à l'ancienne) dans les portions servies à domicile aux personnes âgées et/ou handicapées, ainsi que dans les sept Points-Seniors de la ville.(...)

Jusqu'à présent, le surcoût des repas bio (3,50 euros au lieu de 1,80 euro) a été, pour une part compensé par des économies sur les emballages et pour le reste absorbé par la ville sans incidence sur le budget des familles.

Afin de protéger la qualité de ses eaux publiques, la ville de Munich encourage, depuis 1991, l’agriculture biologique sur les 2 250 hectares de terres agricoles situées à proximité des captages d’eau potable. En plus d’un accompagnement financier et technique important, la ville est devenue le premier client des agriculteurs biologiques en convertissant notamment nombre de cantines scolaires et municipales au bio. C’est ainsi que 83 % des terres agricoles concernées sont passées en bio et les effets sur la qualité de l’eau sont sans appel : depuis 1991, les teneurs en nitrates ont diminué de 43 % et celles en phytosanitaires de 54 %. Que des produits labelisés bio à l'exception de la viande. Et c'est comme ça une fois par semaine. En 1998 le lycée introduit le bio. Onze ans plus tard, il se fixe un objectif ambitieux : 50% de bio dans les menus. En dix ans, il a fallu lever les obstacles : « On a commencé avec un élément par jour, c'était des pâtes conditionnées en sachets de 250 grammes
  • 02 février 2009: Zudausque (Nord) et Evry Collège des Pyramides
Zudausque: Consacrée à l'agriculture durable, la deuxième des quatre soirées débats proposées par le parc naturel régional des caps et marais d'Opale dans le cadre de la révision de sa charte a attiré la foule vendredi soir à Desvres.
Promouvoir une agriculture durable est une des priorités du parc. Sous ce concept, plusieurs idées : préserver un maximum d'actifs du tissu agricole, les paysages du territoire, développer les filières courtes, améliorer la biodiversité, promouvoir une agriculture écologiquement responsable...(...)
« Le parc pourrait être un des outils de la construction de ce projet, estime Bertrand Hervieu, sociologue (...) L'idée n'est pas de regarder dans le rétroviseur mais d'inventer... » Dans la salle, beaucoup semblent séduits. Par exemple le maire de Zudausque, où la cantine est bio depuis 20 ans, et qui projette de créer « un grand jardin collectif pour permettre aux gens de produire leurs légumes de proximité. »

Evry: cour sur l'alimentation bio et test à la cantine

Pain, gâteaux et compote bio ont été introduits à la rentrée à l'école primaire Peguy. Et les quinze restaurants scolaires de Marcq tournent à pleine capacité, plusieurs étant contraints d'effectuer plusieurs services. En tout, chaque jour, 2 200 repas sont servis dans les restaurants scolaires marcquois, dont 924 en maternelle.

Pour l'heure, la part du bio est donc mesurée. « Nos fournisseurs exigent que nous réservions leurs produits trois mois à l'avance, explique Romuald Skrzypek, responsable clientèle chez API, prestataire de la ville depuis 2003.
Et nous favorisons les producteurs de la région. » Des discussions sont en cours pour introduire d'autres aliments bio (viande, fruits...). Le 2 avril, un yaourt nature sucré sera sur les tables.

Toutes les sept semaines, la commission « menus » examine, à la loupe, la grille des repas scolaires. La Ville de Marcq se montre particulièrement exigeante sur la qualité et la diversité des plats. Auprès d'API, je suis une emmerdeuse glisse Joëlle Longueval, adjointe à l'enseignement. » Y compris pour les actions pédagogiques complétant cet éveil des enfants au bien manger."
Composée de représentants de l'Éducation nationale, de parents, d'élus et d'employés de la Ville, la commission « menus » examinait encore, ces derniers jours, les repas des semaines comprises entre le 9 mars et le 17 avril. Plusieurs fois, la pomme de terre a été supprimée, afin d'inciter à manger le légume proposé. Et aucune frite n'est plus servie à Marcq.Depuis le début de l'année, la cuisine centrale prépare des repas avec au moins 20 % d'aliments bio. Une première étape, selon la mairie. 50 % des produits laitiers et 75 % des fruits et légumes certifiés bio. « Notre objectif est d'atteindre 20 % sur l'ensemble des repas. Il y aura des semaines avec plus de 20 %, d'autres avec moins », les deux élus indiquent que cette barre des 20 % est « une première étape ». Nous servons 1 400 repas par jour, ce qui implique des contraintes et une planification »

A Orange les élèves du lycée viticole mangent bio une fois par mois à l'initiative de la Région. Pour les plus jeunes, ce n'est pas à l'ordre du jour. dans le Haut-Vaucluse, seules Vaison et Piolenc l'envisagent sérieusement.

Les enfants de la crèche municipale multi-accueil Gavroche mangent désormais 100% bio grâce à leur directrice Danielle Cabot. Car depuis son arrivée en 1988, elle a fait de l'éveil du goût une priorité. "En lisant les étiquettes, nous nous sommes ainsi aperçu que le lapin venait de Chine. Une aberration. Petit à petit nous avons éliminé les colorants et les conservateurs,pour parvenir à ne proposer que des produits du terroir et ou labellisés, dont des Bio. Avec la cuisinière, nous avons également suivi plusieurs stages sur le Bio en restauration collective".

des produits biologiques à la cantine dans 26 lycées. Les élèves de près de la moitié des lycées alsaciens mangeront désormais des carottes, du céleri, du chou et des pommes exclusivement issus de l'agriculture biologique au sein de la cantine de leur établissement.
En effet, le Conseil Régional d’Alsace, l’OPABA (Organisation Professionnelle de l’Agriculture Biologique en Alsace) et 26 lycées volontaires ont signé une charte d’engagement pour l’introduction de produits issus de l’agriculture biologiques dans les menus des restaurants scolaires des lycées alsaciens volontaires.
Les quatre produits concernés constituent environ 4,5% des aliments consommés au sein des établissements signataires qui servent près de 16.000 repas par jour et représentent eux-mêmes 40% des lycées d'Alsace équipés d'une cantine.
Cette initiative représente pour la région, responsable de la restauration dans les lycées, un surcoût d'environ 1,2% sur l'ensemble de son budget restauration scolaire. Il n'y aura pas d'augmentation du prix du repas pour les familles.

Depuis 7ans, à l’initiative des parents d’élèves, l’école propose des menus 100 % bio à ses 33 élèves de primaire, Sauf pour la viande, qui entre dans les menus deux fois par semaine.(...)

Tarif identique. « L’initiative revient aux parents. Ils ont mené une réflexion commune sur le bio et cherché des fournisseurs », rappelle Roger Lapergue, le directeur de l’école. « Un père de famille, informaticien, a pris le problème à bras-le-corps et déterminé les grammages de chacun des aliments en fonction des grilles des menus. Un sacré travail au départ pour pouvoir s’adapter aux fournisseurs ! Maintenant, c’est une affaire qui roule ! »

Comparé à des écoles de même taille, le tarif reste identique : 2,50 €.


L'évolution s'est faite sur plusieurs années vers des produits possédant le label rouge, dès que cela était possible. En début d'année, 2007 c'est un nouveau virage avec une orientation vers la filière bio. "Au début, nous avions envisagé un repas de ce type par semaine, comme cela se fait dans beaucoup d'établissement, puis nous avons demandé une estimation sur 4 jours. Soit 500 repas/jour en moyenne. De leur côté les parents ont été faciles à convaincre car pour eux pas de surcoût, celui-ci, de l'ordre de 15 % est totalement pris en charge par la commune. "
Les fruits et surtout les légumes parfois boudés font désormais saliver de plaisir les petits comme les grands. Les assiettes même remplies de haricots verts, de concombres à la crème ou d'épinards repartent vides sur les chariots. C'est aussi moins de déchets. Idem pour le bourguignon et la brandade de morue, depuis qu'ils ont de nouvelles saveurs.

En juin, la ville inaugurait son nouveau site de restauration scolaire " Las Parets " entièrement approvisionné en produits issus de l'agriculture biologique ou raisonnée locale. Une étape importante dans la démarche globale et durable de cette ville de 15000 habitants, qui depuis plus de 10 ans, a fait le pari d'offrir une alimentation saine, équilibrée et locale aux écoliers dont elle a la charge en réponse à la crise de " la vache folle ".
(...) M. Claude Deymier, adjoint au maire, chargé du projet précise : " cela n'aurait pas été possible sans la volonté de tous quelque soit l'opinion politique de chacun… " La ville possède 8 écoles qui se situent à 10 minutes environ en bus de Las Parets. La restauration organisée en deux services, permet de restaurer 500 élèves chaque midi. "
(...) La principale difficulté reste l'impossibilité de s'approvisionner localement en légumes biologiques, tout au long de l'année. Après plusieurs années de réflexion, la ville de Pamiers confiera en octobre à une " association d'insertion " la gestion de 2 hectares de terrain pour la création d'un atelier maraîchage biologique. M. Deymier explique: " Nous aurons, j'espère, des légumes bio toute l'année. C'est un moyen de réconcilier l'utile, le social et l'environnement aussi car le transport de ces légumes, générateur de pollution, sera réduit "
(...)Le prix du ticket de cantine est de 1,75 euro pour un prix de revient de 4,05 euros (denrées et charges), nous élaborons la quantité des repas avec un système d'inscription journalier ce qui est contraignant mais on s'adapte…"

  • 2006: lycée Gilles-Jamain de Rochefort
La cantine de ce lycée est bio depuis la rentrée 2006. Ce qui n'était qu'une expérimentation est devenue une certitude: les restaurants scolaires peuvent s'appuyer sur le bio, avec un surcoût dérisoire. Voir la vidéo.
Cette cantine, qui assure 400 couverts par jour, est devenue le premier service de restauration collective bio du Poitou-Charentes.

Entretien avec Cyril Cluzan (sur Fémininbio) "Avant, nous proposions une restauration de tradition mais de qualité, sans trop de surgelés ni de conserves. A la rentrée 2006, le Conseil Régional du Poitou-Charentes a fait un audit pour sélectionner un lycée pilote afin de mettre en place une cantine complètement bio : c’est nous qui avons été choisis.
La différence de prix du repas (2 euros en plus, ce qui faisait un coût de 3,70 euros par personne) a été prise en charge pendant toute l’année par la région. Au début, on a un peu tâtonné, avec un peu de bio par ci, un peu de bio par là. Puis on a trouvé nos fournisseurs, on travaille désormais avec l’association « Paysans bio distribution » de Melle qui nous oriente vers de bons producteurs. On a pris nos marques et on a vite proposé des repas 100 % bio. L’expérience a été un succès.

En 2007, la subvention n’a pas été renouvelée mais on ne peut plus retourner en arrière : on ne proposera que des fruits et des légumes bio, des laitages bio et de l’épicerie bio dans nos menus. Il n’y a que pour la viande qu’on ne peut pas se permettre de prendre du bio. "

Dans ce ce collège en est à 80% de produits bio servis tous les jours. «Pour l'instant, seules les petites villes peuvent parvenir à cette proportion, en se fournissant auprès des producteurs locaux».
Le prix: un repas bio coûte entre 20 et 40 centimes d'euro plus cher qu'un repas ordinaire. «Des astuces existent pour compenser cet écart, assure Virginie Fassel, d'Inter Bio Bretagne, par exemple en remplaçant ponctuellement la viande par des protéines végétales, ou en économisant des frais de transport grâce à un approvisionnement local.»
Certaines mairies, comme celle de Lorient (Morbihan), prennent en charge le surcoût. Et font école. Depuis la rentrée, la ville de Lyon, qui détient le plus gros marché de France après Paris et Marseille, a mis le bio au menu (15% du pain et 50% des fruits et des volailles).

Le quinoa, les enfants ont appris à l’aimer depuis que, le 5 janvier 2004, la cantine est passée à un approvisionnement 100 % biologique. Rénovée en 2007 selon la ­démarche haute qualité environnementale, l’école accueille soixante-cinq enfants, dont une quarantaine déjeune sur place. « Plusieurs communes font des efforts sur l’alimentation biologique, qui leur coûtent très cher, ­constate le maire, Daniel Cueff. En se fournissant intégralement de produits issus de l’agriculture biologique, on réalise des économies d’échelle et on peut agir sur plusieurs leviers. » L’élu en égrène la liste : la livraison régulière de la cantine, le choix d’aliments de saison, la diminution de la quantité de viande achetée (les produits ne ­réduisent pas à la cuisson), et l’emploi de protéines végétales (soja) comme ­alternatives à la viande. Cette démarche favorise aussi un conditionnement plus économique : la découpe des aliments remplace l’achat de coûteuses portions.(...°
La petite commune ­située à une vingtaine de kilomètres de Rennes est à la portée du GIE ­Manger Bio 35 et s’appuie sur la proximité d’une centrale d’achats de produits biologiques.(...)

Le compte est bon: A Langouet, le maire a fait ses calculs.
En 2001, alors que la ­cantine servait une cuisine familiale conventionnelle, le coût était de 4,53 euros par repas.
Avec une gestion concédée à la Sodexho, celui-ci s’élevait, en 2003, à 5,39 euros.
En 2004, pour 5 419 repas servis, chaque repas 100 % bio a coûté 4,86 euros, dont 2,31 euros sont à la charge des familles.
Dans ce cas, les charges se répartissent différemment, avec un coût matière de 1,96 euro, un budget de gaz à la hausse, tout comme celui du personnel. Un emploi aidé (30 heures hebdomadaires) a ainsi été créé pour assister la cantinière.

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